Après l’hommage rendu à Samuel Paty le 2 novembre dernier, il a été proposé aux élèves du collège de s’exprimer autour du thème « Être ado en 2020… et demain ? » sur des panneaux installés dans chaque salle.
Le résultat visible sur ces deux vidéos témoigne des préoccupations actuelles de nos jeunes : covid, masque, liberté, tolérance, violence scolaire, amitié, avenir…
Le 2 novembre, alors que la communauté éducative préparait son intervention auprès des jeunes du collège avant l’hommage national, il nous a semblé bon de mettre en place des zones d’expression libre dans les classes afin de laisser s’exprimer des ressentis sur la période vécue.
En effet, un des partenaires de l’établissement, Adoenia, la maison des adolescents basée à Bayonne, a vu le nombre de ses consultations exploser surtout depuis le deuxième confinement. Isolement, angoisse, manque de perspectives… la crise plonge de nombreux adolescents dans la difficulté.
Et la suite de l’année a donné raison à cette initiative de liberté d’expression.
Lundi 26 avril est jour de rentrée scolaire, mais les collégiens devront encore suivre les cours en distanciel, à domicile, durant une semaine. Des situations de plus en plus difficiles à vivre pour les enfants et les parents.
D’après une interview de Cédric Sampéré d’Adoenia donnée sur France bleu Pays basque, « C’est un public à risque parce qu’ils sont en pleine construction identitaire. Ils ont besoin de lien social et avec le confinement, tout ça s’est un peu étiolé et ils se retrouvent en grande difficulté, parfois isolés. Ça peut être avec des angoisses, des phobies, de la tristesse, de l’isolement, de l’agressivité, des difficultés de se projeter aussi dans l’avenir. Avec le confinement, on a aussi eu beaucoup de conflits intrafamiliaux qui ont généré beaucoup de tensions. Et le manque d’activité, de lien social à l’extérieur génère pas mal de montée d’angoisse ».
« Ce qui est difficile aussi, c’est que les parents sont aussi dans une insécurité. Aujourd’hui, avec le confinement, c’est vrai que ce n’est pas évident pour eux d’arriver à apercevoir ces signes là. Mais dès qu’on voit qu’il y a de l’isolement, de l’agressivité, de la tristesse, il faut consulter assez rapidement et essayer de trouver des solutions et d’en parler aussi avec les jeunes. »
Vous avez la possibilité d’écouter l’interview de Cédric Sampéré en cliquant sur ce lien.
Pour rappel, le collège a mis en place un espace écoute le mardi martin avec la venue d’une psychologue recevant les élèves qui en ont besoin.